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Apocalypse, canon et auteur
Dernière mise à jour : 11 déc. 2022

La canonicité et l'auteur de l'Apocalypse sont deux sujets qui font débats de nos jours (la seule chose que nous savons dans l'apocalypse à propos de l'auteur c'est qu'il se nomme Jean, 1.1 ; 1.4 ; 1.9 & 22.8). Plusieurs arguments sont généralement avancés. Par exemple Marcion vers 140 rejetait l'Apocalypse [1], à la fin du 2ème début 3ème siècle un chrétien nommé Gaius a rejeté l'Apocalypse en l'attribuant à Cérinthe [2], le groupe des aloges à la même période rejetait aussi l'Apocalypse en l'attribuant à Cérinthe [3]. Vers 247-265 Denny d'Alexandrie à rejeté la paternité Johanique de l'Apocalypse en mettant l'accent sur les différences de style entre l'évangile de Jean et l'Apocalypse ce qui a poussé Eusèbe à supposé qu'un autre Jean a écrit l'Apocalypse [4]. Par la suite l'Apocalypse a été rejeté comme par exemple avec Grégoire de Nazianze, Cyrille de Jérusalem, le Synode de Laodicée [5] ce qui a fait que l'Apocalypse était mal vu en Orient.
Avant d'apporter les auteurs qui avaient un autre avis nous devons apporter quelques commentaire. La position de Marcion n'a que très peu de poids cart il rejetait tout livre ayant un lien avec l'Ancien Testament. Les aloges sont un groupe d'hérétique apparu vers 170 [6] et leur existence a d'ailleurs été sérieusement remise en question [7]. Gaius était sceptique envers le livre de l'Apocalypse surtout à cause d'un prétendu millénarisme qu'il enseignerait et non pour des raisons purement historiques. Comme le souligne Kostenberg, Kellum et Quarles "Il est intéressant de noter que ces voix dissidentes du deuxième siècle ont dénigré l'Apocalypse non pas pour des raisons historiques mais parce que son message était en conflit avec leur théologie". De plus Gaius attribuait la croyance au millénarisme à Cérinthe et comme le souligne Michael Kruger "Gaius s'est opposé aux enseignements chilastiques de l'église, en particulier au chiliasme qu'il attribuait à Cerinthe. Il ne fait aucun doute que la référence à un millénaire dans l'Apocalypse 20 a conduit Gaius à supposer à tort que l'Apocalypse était un produit la main de Cerinthe [8]". Denis d'Alexandrie était lui aussi hostile au millénarisme et c'est probablement à cause de Gaius qu'il a cherché à nier que l'apôtre Jean en était l'auteur ( Denis n'a pas rejeté la canonicité du livre mais juste sa paternité). Eusèbe dans ses doutes ne fait que suivre la position de Denis et les autres rejets venant de l'orient ont probablement été poussés par la position de Gaius.
Pour les preuves allant dans l'autre sens nous avons :
Justin le Martyr vers 165
Ajoutez le témoignage d'un apôtre de Jésus-Christ, un de nos écrivains sacrés, nommé Jean. Il nous annonce, parmi les choses qui lui furent révélées, que ceux qui auront eu la foi en notre Christ passeront mille ans à Jérusalem, qu'ensuite tous les hommes ressusciteront ensemble et en un même moment, que cette résurrection sera générale, éternelle, et qu'il y aura pour tous un jugement.
Dialogue avec Tryphon 81
Irénée de Lyon vers 180
Jean, le disciple du Seigneur, vit lui aussi, dans l'Apocalypse, la venue pontificale et glorieuse de son royaume : «Je me retournai, dit-il, pour voir la voix qui me parlait; m'étant retourné, je vis sept chandeliers d'or et, au milieu des chandeliers, quelqu'un de pareil à un Fils d'homme.
Contre les hérésies, 4.20.11
Fragment de Muratori 180-200
(Tout en reconnaissant que certains ont des doutes)
Pourtant, une seule Eglise répandue par toute la terre peut être discernée. Jean aussi, en effet, dans l’Apocalypse, bien qu’il écrive à sept Eglises, parle pourtant à toutes. [Puis] à vrai dire, à Tite une, à Timothèe deux, pour l’affection et la dilection; elles sont pourtant sanctifiées, à l’honneur de l’Eglise catholique, à l’ordonnancement de la discipline ecclésiastique.
Clément d'Alexandrie vers 200
Même si, sur cette terre, il ne reçoit pas l'honneur d'être au premier rang, il siègera sur l'un des vingt-quatre trônes pour juger le peuple, comme le dit Jean dans l'Apocalypse.
Stomates 6.106.2
Tertullien vers 200-225
Examinons donc si ce glaive dont les opérations sont si différentes, ne serait pas différent. L'évangéliste nous décrit dans son Apocalypse un glaive à deux tranchants, bien aiguisé, et qui sort de la bouche de Dieu. Il doit s'entendre de la parole divine, à deux tranchants, à cause de la loi ancienne et de la loi nouvelle, aiguisée par la sagesse, terrible au démon, « destinée à nous armer contre les pièges de la malice et de la concupiscence, » et tranchant pour le nom de Dieu les liens les plus chers. Si tu récuses le témoignage de Jean, Paul est ton maître comme le nôtre.
Contre Marcion, 3.14.3
Hippolyte de Rome vers 202
Lorsqu’il était dans l’île de Patmos, il vit l’Apocalypse, qui lui révéla d’horribles mystères ; le récit qu’il en fait contient une haute instruction. Dites-nous donc, bienheureux Jean, apôtre et disciple du Seigneur, ce que vous avez vu, et ce que vous avez vu au sujet de Babylone. Réveillez-vous et parlez ; n’est-ce pas d’ailleurs la hardiesse de vos prédictions qui fut la cause de votre exil
Démonstration du Christ et de l'Antechrist , 36
Origène vers 240
Le même Jean dans l'Apocalypse lui donne son nom avec l'ajout de Dieu, où il dit : Apocalypse 19:11-16 Et je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc, et Celui qui était assis dessus, appelé Fidèle et Véritable ; et c'est en justice qu'Il juge et fait la guerre.
Commentaire sur Jean, 2.4
De plus nous pouvons rajouté Méliton de Sardes qui vers 160-180 a d'après Eusèbe écrit un commentaire sur l'Apocalypse [9]. Mais le plus intéressant est Papias puisqu'il est une preuve du début du 2ème siècle (vers 110). Eusèbe nous dit que Papias mentionne deux Jean et qu'il est possible que ce soit le 2ème Jean qui ait écrit l'Apocalypse [10] mais comme je l'ai déjà dit ailleurs [11] Eusèbe était très hostile à Papias et il est possible qu'il ait mal comprit Papias. et un argument très important doit-être mentionné contre le propos d'Eusèbe. André de Césarée un auteur du 6/7ème siècle avait accès aux écrits de Papias et il l'a cité dans son commentaire sur l'Apocalypse :
Quant à l'inspiration divine du livre [c'est-à-dire la Révélation de Jean], nous pensons qu'il est superflu d'en parler longuement, puisque les bienheureux Grégoire et Cyrille, ainsi que des hommes d'une génération plus ancienne, à savoir Papias, Irénée, Méthode et Hippolyte, témoignent de son authenticité. [12]
André cite Papias au coté d'auteurs qui reconnaissent que l'Apocalypse a été composé par l'apôtre Jean et comme le souligne Eugenia Scarvelis Constantinou "André n'aurait pas cité Papias comme faisant partie d'une série de témoins de la paternité apostolique de l'Apocalypse si Papias ne l'avait pas attribuée à l'apôtre Jean. André avait d'autres témoins patristiques, et Papias n'était pas absolument nécessaire, d'autant plus qu'il n'était pas un Père important et qu'il était un chiliaste connu. Si Papias avait déclaré ou suggéré que quelqu'un d'autre que l'apôtre Jean avait reçu la Révélation, André n'aurait pas attiré l'attention sur ce point en citant Papias, qui dans un tel cas aurait miné plutôt que confirmé l'argument d'André. Les autres témoins qu'André cite à l'appui de la paternité apostolique - Cyrille d'Alexandrie, Grégoire le Théologien, Hippolyte, Irénée et Méthode - affirment tous spécifiquement que l'Apocalypse a été écrite par l'apôtre Jean [13]". Nous avons donc un auteur qui témoigne clairement que Papias au début du 1er siècle reconnaissait la canonicité et la paternité johanique de l'Apocalypse. On peut aussi remarquer que Méliton était évêque de Sardes une des sept villes auxquelles s'adressait l'Apocalypse (1.11) tout comme Irénée qui était de Smyrne une des sept villes et Papias était de Hiérapolis ville voisine de Laodicée qui était aussi mentionné dans l'Apocalypse. Ces auteurs ont très certainement eu accès à une tradition ancienne concernant le livre de l'Apocalypse. Concernant les autres rejets que j'ai mentionné plus haut et qui ce sont développés au 3ème et 4ème siècle on peut voir qu'à la même période d'autres sources confirmes la canonicité de l'Apocalypse comme le Codex Claromontanus (vers 300), la Lettre Festive d'Athanase (vers 367), Épiphane (vers 374), le concile de Carthage (vers 397), Jérôme (vers 414) et Augustin (vers 426) et comme le note Kruger "avec un tel soutien pour l'Apocalypse, ainsi qu'une attestation et une réception très précoces, la confusion en Orient a fini par se dissiper, et le livre a été à nouveau universellement reconnu [14]".
Le dernier point qui nous reste à aborder et celui la paternité johanique et des arguments stylistiques avancés par Denis d'Alexandrie. Premièrement l'évangile de Jean et l'Apocalypse sont de genre différend ce qui explique la différence de langage, deuxièmement il existe aussi des liens thématiques entre l'évangile de Jean et livre de l'Apocalypse :
Jésus est appelé "le Verbe" (Apocalypse 19.13 ; Jean 1.1 & 1.4)
Jésus est l'agneau (Apocalypse 5.6 ; Jean 1.29) Ce ne sont pas les mêmes mots en grec mais le sens est le même
Le culte chrétien comme quelque chose qui se fait en esprit (Apocalypse 1.10 ; Jean 4.23)
Jésus comme donneur de la vrai manne (Apocalypse 2.17 ; Jean 6.48-50)
Les bénédictions de Jésus sont décrites comme de l'eau vive (Apocalypse 7.17 & 22.1 ; Jean 7.38)
Satan est chassé (Apocalypse 12.9 ; Jean 12.31)
L'époux et l'épouse (Apocalypse 19.7 , 21.2-9 ; Jean 3.29)
L'appel à ne pas aimer sa vie jusqu'à la mort (Apocalypse 12.11 ; Jean 12.25)
Marie est appelé "femme" (12.1 ; Jean 19.26)
L'utilisation de Zacharie 12.10 (1.7 ; Jean 19.37) avec le terme "ἐκκεντέω (percer)" qui n'apparait pas dans Zacharie 12.10 LXX
Le remplacement du temple (21.22 ; Jean 4.21).
D'autres arguments ont été avancés pour nier la paternité johanique comme le fait que l'auteur de l'Apocalypse ne nomme jamais "apôtre" ou encore qu'il semble s'exclure des douze apôtres (18.20 & 21.14). Le fait que l'auteur ne se nomme pas apôtre ne pose aucun problème puisque même St Paul ne revendiquait pas son statut d'apôtre dans toutes ses épitres et pour le deuxième points il est accourant que les auteurs de l'antiquité s'incluent dans des références à la troisième personne.
En conclusion il faut bien retenir que le livre de l'Apocalypse a d'abord été accepté par l'église puis à partir de la fin du 2ème siècle certains ont pour des raisons théologiques rejetés l'Apocalypse ce qui a conduit au fil du temps une partie des églises (en orient) à rejeter le livre avant qu'elles ne reviennent sur leur décision. Il se serait faux de dire que l'Apocalypse a été reconnu canonique tardivement car son rejet par certains est postérieur à son acceptation.
Voici quelques érudits qui soutiennent que l'Apocalypse a été composé par l'apôtre Jean :
Scott Hahn & Curtis Mitch
Bien qu'un auteur présumé ou un autre puisse sembler plausible sur la base d'une partie des preuves, l'apôtre lui-même semble correspondre à toutes les preuves mieux que tout autre. Si l'on ajoute à cela le témoignage très répandu de l'Église primitive, nous avons toujours de solides raisons d'attribuer l'Apocalypse à l'apôtre Jean.
Ignatius Bible Commentary, Introduction Apocalypse
Michael Barber
De plus, il semble hautement improbable que quelqu'un d'autre qu'un apôtre puisse écrire avec une telle autorité à sept églises différentes d'Asie Mineure. Cela est particulièrement vrai si Jean l'apôtre avait à l'époque autorité sur les églises de cette région, comme le suggère une tradition ancienne bien attestée. En effet, qui oserait écrire aux églises de Jean, en outrepassant l'apôtre, pour expliquer comment les choses doivent être mises en ordre ? Le livre de l'Apocalypse est très différent des autres écrits du Nouveau Testament. C'est la seule œuvre du genre apocalyptique qui se trouve dans le Nouveau Testament. D'autres écrits apocalyptiques, comme l'Apocalypse de Pierre, étaient en circulation à l'époque. Pourtant, seule l'Apocalypse de Jean a été largement acceptée, car elle était généralement considérée comme ayant une autorité apostolique. Les autres œuvres apocalyptiques, dont on estimait qu'elles n'avaient pas été écrites par un apôtre, étaient écartées. Il est donc difficile de croire que l'auteur de l'Apocalypse, qui assume une position d'autorité sur sept églises différentes, et qui se présente comme ayant une autorité spéciale de la part du Seigneur, ne soit pas un apôtre.
Coming Soon: Unlocking the Book of Revelation and Applying Its Lessons Today, Introduction
Charles E. Hill
De plus, il existe encore de nombreuses similitudes stylistiques et thématiques entre l'Apocalypse et le reste du corpus johannique, suffisantes pour rendre un verdict positif et confiant sur l'identité de l'auteur.
A Biblical-Theological Introduction to the New Testament, p519
Andreas J.Köstenberger, L. Scott Kellum & Charles L. Quarles
Aujourd'hui encore, Denys sert de référence à ceux qui nient la paternité apostolique johannique de l'Apocalypse. Mais aucun des arguments utilisés par les opposants à la paternité apostolique johannique du livre n'a renversé la tradition substantielle et unanime la plus ancienne selon laquelle l'auteur de l'Apocalypse est l'apôtre Jean, le fils de Zébédée.
The Cradle, the cross, and the crown an introduction to the New Testament, chap 20
David Alan Black & Thomas D. Lea
Certaines des caractéristiques uniques de l'Apocalypse peuvent avoir résulté de son objectif et de son contexte. Il est préférable de désigner Jean l'apôtre comme l'auteur de l'Apocalypse.
The New Testament: Its Background and Message second edition, chap 24
Daniel B. Wallace
En conclusion, nous pensons que la balance des preuves penche toujours en faveur de la paternité apostolique, bien que le moment où l'apôtre a écrit le quatrième évangile doive presque certainement précéder de plusieurs années le moment où il a écrit l'Apocalypse. Il est normal que l'apôtre Jean soit l'auteur de l'Apocalypse.
https://bible.org/seriespage/27-revelation-introduction-argument-and-outline
Jimmy DeYoung
La compréhension traditionnelle et ancienne selon laquelle Jean l'apôtre est l'auteur du livre de l'Apocalypse reste la meilleure réponse.
Introducing The New Testament Books, chap 27
Donald A. Carson & Douglas J. Moo
Nous somme donc enclins à accepter le témoignage de ceux qui étaient en mesure de connaitre le sujet, et nous attribuons les deux livres (évangile de Jean et Apocalypse ndlr) à Jean l'apôtre le disciple bien aimé.
Introduction au Nouveau Testament, p663
G.K. Beale & Benjamin Gladd
En fin de compte, l'apôtre Jean, fils de Zébédée et frère de Jacques, est probablement l'auteur de ce livre (Apocalypse ndlr).
The Story Retold: A Biblical-Theological Introduction to the New Testament, p465
Ian Paul
Les preuves historiques externes, dans l'ensemble, soutiennent l'identification de l'Évangile de Jean et du livre de l'Apocalypse comme ayant été écrits par l'apôtre - et ceci a été relativement incontesté par les chercheurs jusqu'au dix-neuvième siècle.
Tyndall New Testament Commentary Revelation, Introduction
Craig Keener
Néanmoins, leur lien ne doit pas être écarté. La plupart des traditions de l'Église primitive attribuent les deux documents à Jean l'apôtre ; l'argument selon lequel l'Apocalypse a été écrite par lui est certainement solide.
The IVP Bible Background Commentary New Testament Second Edition, p723
Donald Guthrie
Il semble impossible de tirer un résultat concluant ou même satisfaisant de toute cette masse de conjectures. La ligne de preuve la plus sûre est la tradition ancienne et il semblerait qu'il y ait quelque excuse pour s'y réfugier, faute d'une meilleure alternative. Du moins, si cette solution est la vraie, elle explique d'emblée la naissance de la tradition, alors qu'aucune des autres solutions ne le fait de manière satisfaisante. Mais beaucoup préfèrent laisser la question de l'auteur ouverte.
New Testament Introduction Revised Edition, pp947-948
Walter A. Elwell & Robert W. Yarbrough
Mais cette position négative repose sur des motifs internes ; ses adhérents affirment que la théologie du livre et le grec utilisé sont si différents de ceux de l'Évangile que la même personne ne peut avoir écrit les deux. Comme la plupart de ces érudits modernes n'acceptent pas la paternité johannique de l'Évangile, il est difficile de voir la force de leur argument, mais même en admettant les différences, elles ne sont pas aussi grandes que certains érudits contemporains le prétendent. Ceux qui étaient beaucoup plus proches de la situation sur le plan historique, et dont le grec était la langue maternelle, n'avaient aucun problème à reconnaître l'apôtre Jean comme l'auteur de l'Évangile et de l'Apocalypse.
Encountering the New Testament third edition, p359
Grant R. Osborne
Pourtant, il y a de bonnes raisons de soutenir la viabilité de l'Apocalypse telle qu'elle a été écrite par l'apôtre Jean et de minimiser les différences entre elle et le quatrième évangile. Premièrement, il existe suffisamment de preuves d'acceptation de la part des premiers pères de l'église (Justin Martyr, Irénée, Tertullien, Clément d'Alexandrie) pour soutenir la paternité apostolique. Deuxièmement, les similitudes entre l'Évangile et l'Apocalypse sont suffisantes pour soutenir cette décision. Les deux seuls livres du NT à soutenir la divinité du Christ sur la base du "motif de l'unicité" entre Dieu et Jésus sont Jean et l'Apocalypse (voir plus loin la section "Théologie").
Baker Exegetical Commentary on the New Testament Revelation, Introduction
Robert H. Mounce
Puisque les preuves internes ne sont pas entièrement défavorables à la paternité apostolique et que les preuves externes sont unanimes dans leur soutien, la ligne de conduite la plus sage est d'accepter comme une hypothèse raisonnable que l'Apocalypse a été écrite par Jean l'apôtre, fils de Zébédée et disciple de Jésus.
The Book of Revelation Revised, Introduction
Gordon D. Fee
Quoi qu'il en soit, l'argument historique le plus fort en faveur de la paternité apostolique est la préservation même du document par l'Église primitive. Le fait qu'un document aussi différent du reste des écrits du Nouveau Testament que celui-ci ait été préservé de manière à être finalement inclus dans le canon des écrits du Nouveau Testament suggère que la préservation a été faite par ceux qui vénéraient l'apôtre Jean, et l'ont conservé et copié essentiellement pour cette raison.
Revelation, Introduction
Paige Patterson
En fin de compte, comme c'est le cas pour la plupart des livres de l'Antiquité, il n'est pas possible d'établir la preuve de la paternité de l'ouvrage. Ce que l'on peut affirmer sans risque, c'est que les cas de tous les autres auteurs proposés sont si peu impressionnants qu'il ne semble pas y avoir de raison substantielle de rejeter la confiance quasi universelle de l'église à travers les âges que l'Apocalypse est le manuscrit final et préservé de Jean l'apôtre. Cette conclusion sera assumée dans le reste du commentaire.
The New Commentary An exegetical and Theological Exposition of Holy Scripture Revelation, Introduction
Craig Blomberg
On peut encore soutenir que Jean, l'apôtre et fils de Zébédée, est l'auteur de l'Apocalypse, mais nous avons également noté que peu de choses, pour notre propos, dépendaient de cette conclusion.
The Historical Reliably of the New Testament, chap11
Tertullien, Contre Marcion, 4.5
Eusèbe, Histoire, 3.28.2
Citation Aloges
Eusèben Histoire, 7.25.7
Michael Kruger, Canon Revisited, part 2.8
The Cradle, the cross, and the crown an introduction to the New Testament, chap 20
Voir à ce propos Charles E. Hill, The Johannine Corpus, pp172–204 qui développe les raisons qui aurait pu poussé à une confusion.
https://www.michaeljkruger.com/how-difficult-was-the-book-of-revelations-journey-into-the-canon/
Eusèbe 4.26.2
Eusèbe 3.39.5
https://www.proecclesia.fr/post/les-quatre-évangiles-anonymes-1
pour une traduction du texte d'André de Césarée voir Michael W. Holmes, The Apostolic Fathers, pp
Eugenia Scarvelis Constantinou, Andrew of Caesarea and the Apocalypse in the Ancient Church pf the East, p54
Michael Kruger, Canon Revisited, part 2.8